OGM : Plantes génétiquement modifiées pour
la production de vaccins et d'anticorps thérapeutiques
Source: Prof. Joe Cummins . Pharm Crops for Vaccines and Therapeutic Antibodies. Science in Society . Issue 24 Winter 2004, 22-23, ainsi que le communiqué de presse ISIS du 31/08/2004.
Note: du traducteur : les nombres entre parenthèses (..) renvoient aux références bibliographiques qui sont données à la fin de ce texte. Les parties de texte figurant entre crochets [..] sont ajoutées pour permettre une lecture plus facile à l'intention des francophones.
[En matière de santé publique et individuelle], le Professeur Joe Cummins adresse une mise en garde sur les impacts particuliers des vaccins et des anticorps thérapeutiques, provenant de plantes génétiquement modifiées pour produire des substances à usages pharmaceutiques.
Négligence et imprudence face à des risques connus
L'Union Européenne a récemment annoncé un programme important [de recherche et développement] pour produire des vaccins et des anticorps thérapeutiques, [à partir de plantes génétiquement modifiées pour produire des substances à usages pharmaceutiques] (1), en dépit des risques qui ont été exposés à l'attention du public il y a deux ans (2). Les plantes cultivées actuellement pour produire des vaccins, incluent le tabac, le maïs, la pomme de terre, la tomate, le riz et la luzerne.
Malgré des dangers pour les productions et les approvisionnements alimentaires, le maïs est la plante préférée pour la production de vaccins parce que la protéine transgénique peut être concentrée dans les graines.
En général, les mises en place de cultures de plantes [génétiquement modifiées] pour la production de vaccins ont été réalisées avec peu de considération pour la santé publique et les conséquences environnementales, face au danger de contaminer les cultures de plantes vivrières et alimentaires avec les gènes qui concernent la production de vaccins.
Risques liés aux protéines vaccinales et aux anticorps
Les vaccins sont élaborés en utilisant des protéines d'antigènes obtenues à partir d'organismes malades tels que des virus ou des bactéries, afin d'obtenir la production des anticorps après injection dans le système sanguin ou après ingestion par la bouche.
Les vaccins en provenance de plantes sont principalement produits à partir de transgènes synthétiques dont les informations codées par l'ADN ont été modifiées [génétiquement] de façon à obtenir une activité maximale dans la plante cultivée (3).
Indépendamment des vaccins, des anticorps sont également produits dans le but de soigner des maladies des plantes ou des animaux. Ces anticorps sont efficaces, mais ils sont sujets à une réaction immunitaire à ces mêmes anticorps à la suite d'expositions répétées.
Les vaccins issus de plantes sont principalement adaptés à l'immunisation des muqueuses après une prise orale. Les vaccins oraux peuvent engendrer une tolérance orale à des expositions répétées. La tolérance orale est le système de défense des animaux contre des antigènes contenus dans la nourriture. Ainsi, après exposition répétée à un antigène oral, le système immunitaire des muqueuses cesse de considérer l'antigène en tant que tel, en laissant ainsi l'animal devenir sensible vis-à-vis de l'agent pathogène pour contre lequel le vaccin est censé assurer une protection (4).
Le problème de la tolérance orale a été mentionné dans au moins une étude portant sur les vaccins produits à partir de plantes (5). La tolérance orale a été employée pour soigner des maladies auto-immunes, telles que le diabète, en nourrissant les patients avec des plantes produisant un antigène qui a la faculté d'initier la réponse auto-immune (6).
La tolérance orale aux agents pathogènes est le principal danger, par la contamination de nos aliments avec les gènes vacciniques, tandis que les anticorps thérapeutiques constituent une menace par une réponse immunitaire directe.
Ces deux impacts sont rarement discutés par des instigateurs et les promoteurs des OGM ou par les publications scientifiques qui rapportent ces études.
Risques liés à des gènes synthétiques et à des vecteurs viraux
Des vaccins obtenus à partir de plantes comestibles [génétiquement modifiées] ont été élaborés à partir de gènes nucléaires synthétiques, ou avec es gènes synthétiques de chloroplastes ou encore avec des virus de plantes modifiées avec des gènes synthétiques. Ces gènes synthétiques sont complètement inconnus et ils n'ont pas fait l'objet d'expérimentations toxicologiques.
Les transgènes nucléaires se sont avérés fréquemment peu efficaces pour produire suffisamment de protéines capables d'induire une réponse immunitaire orale, alors que les transgènes des chloroplastes avaient tendance à fournir des niveaux adéquats de protéines. (Les chloroplastes permettent l'insertion de multiples copies des transgènes, avec moins de problèmes de « mise en veilleuse génétique » que dans les cas d'insertions des transgènes dans les noyaux des cellules).
Les transformations [génétiques] au niveau des chloroplastes ont produit des antigènes à des niveaux élevés, jusqu'à 25% des protéines solubles totales, tandis que les insertions nucléaires produisaient généralement ces protéines solubles à moins de 1% du total, bien que la localisation des produits du gène nucléaire au niveau de l'endosperme, puisse amplifier les taux d'antigène jusqu'à 10% de protéines dans les graines de maïs (7).
De nombreux virus de plantes, modifiés génétiquement ²avec des antigènes vacciniques ont été disséminés dans des expérimentations en plein champ. De tels virus peuvent produire l'antigène vaccinique jusqu'à 10% de la protéine soluble totale dans les plantes infectées, mais 1% est le plus fréquent (8).
Peu d'attention a été accordée à l'endiguement de ces virus génétiquement modifiés dans les essais sur le terrain. Ils peuvent être dispersés par des insectes suceurs, par des blessures sur les plantes, ou par les débris de plantes poussés par le vent.
Une étude récente prouve que les virus des plantes peuvent être dispersés par le vent, soit à partir des gouttelettes d'eau provenant de la surface des plantes, soit ou par un contact abrasif entre les feuilles des végétaux (9).
Le tableau 1 � ci-après - fournit une liste de 30 maladies affectant les êtres humains et les animaux, et pour lesquelles des vaccins , obtenus à partir de plantes [génétiquement modifiées], ont été créées.
Cela vaut la peine de mentionner qu'environ la moitié des vaccins transgéniques, figurant sur cette liste, ont été produits en utilisant des virus végétaux comme vecteurs, y compris le virus de la mosaïque de tabac, le virus de la mosaïque de la dolique de Chine, le virus de la mosaïque de la luzerne, le virus X de la pomme de terre, le potyvirus Pox du prunier et le virus du rabougrissement de la tomate.
Les constructions de ces virus sont productives mais elles posent des risques à long terme, associés [d'une part] à leur dissémination dans l'environnement et [d'autre part] à la recombinaison virale prévisible et capable d'engendrer des agents pathogènes nouveaux.
Peu d'efforts ont été déployés afin de surveiller ces expérimentations dangereuses.
Tableau 1
Vaccins obtenus par des plantes ( 8 ) |
Agents pathogènes |
Espèce protégée |
1. Souches entérotoxigèniques de E. coli |
Humains et animaux domestiques |
2. Sous-unité B de la toxine du choléra de Vibrio cholerae |
Humains |
3. Sous-unité structurale A Pilus entéropathogéne de E. coli |
Humains |
4. Rotavirus, sous-unité B de la toxine du choléra de Vibrio c holerae |
Humains |
5. Souches entérotoxigèniques de Escherichia coli |
Humains |
6. Antigène de surface du virus de l'hépatite B |
Humains |
7. Région 1 hypervariable de la protéine de l'enveloppe 2 du virus de l'hépatite C, fusionnée avec la toxine cholérique |
Humains |
8. Rotavirus & Norwalk virus |
Humains |
9. Protéine hémagglutinine de la rougeole |
Humains |
10. Peptide de la protéine gp41 du Hiv-1 |
Humains |
11. Boucle V3 de la protéine gp120 du Hiv-1 |
Humains |
12. Peptide de transmembranaire de la protéine gp41 du Hiv-1 |
Humains |
13. Protéine p24 nucléocapsidique du Hiv-1 |
Humains |
14. Glycoprotéine B du Cytomégalovirus |
Humains |
15. Peptide de la protéine VP1 du Rhinovirus type 14 |
Humains |
16. Peptides de protéine G du virus syncytial respiratoire |
Humains |
17. Peptide D2 de protéine de liaison bronectine FnBP, Staphylococcus aureus |
Humains |
18. Peptide de membrane externe de Pseudomonas aeruginosa |
Humains |
19. Protéine F de Plasmodium falciparum (malaria) et peptides de protéine circumsporozoïte |
Humains |
20. Oncoprotéine 16/E7 de papillomavirus humain type 16 |
Humains |
21. Antigène protecteur du Bacillus anthracis |
Humains |
22. Virus de la rage/Glycoprotéine |
Humains, animaux domestiques et sauvages |
23. Virus de fièvre aphteuse/protéine structurale VP1 |
Animaux domestiques |
24. Virus de gastroentérite transmissible/glycoprotéine |
Porcs |
25. Rotavirus bovin groupe A /protéine capside principale VP6 |
Bétail |
26. Mannheimia haemolytica (teurellosis pneumonie bovine) /Leukotoxine fusionnée avec la protéine fluorescente verte |
Bétail |
27. Virus de l'entérite du vison/peptide de la protéine capsidiqueVP2 |
Vison, chiens et chats |
28. Virus de la maladie hémorragique du lapin/protéine structurale VP60 |
Lapins |
29. Virus de la maladie hémorragique du lapin |
Lapins |
30. Arvovirus canin /peptide de la protéine capside VP2 |
Chiens |
De nombreux anticorps thérapeutiques, basés sur la production de plantes génétiquement modifiées, pour traiter des maladies chez les êtres humains, chez les animaux et chez les plantes, ont été créés et disséminés dans des expérimentations sur le terrain.
Les anticorps sont faits à partir des gènes d'anticorps synthétiques et ils sont également considérablement influencés par le mode du glycosylation (modification des sucres de la protéine) qui se manifeste dans la plante (10).
D'autres exemples d'anticorps, basés sur la production de plantes génétiquement modifiées, incluent les anticorps monoclonaux de souris qui confèrent une résistance à un herbicide en se liant à celui-ci et en l'inactivant (11). L'herbicide lié à un anticorps a été inactivé, mais il n'a pas été détruit et son destin final est inconnu; vraisemblablement il serait susceptible d'être consommé avec la plante transgénique.
Kholer et Milstein ont découvert en 1975 une méthode pour préparer les anticorps monoclonaux (12). Cette découverte a apporté une contribution exceptionnelle au développement de la technologie analytique clinique ainsi qu'à la thérapie, mais cette application n'a pas réalisé cette espérance d'une "baguette magique" pour soigner une maladie, parce que les anticorps provoquent une réponse immunitaire forte lorsqu'ils sont appliqués à plusieurs reprises, de façon répétée.
Risques concernant les cancers et les vaccins HIV
Dans les revues mentionnées précédemment, de nombreux vaccins obtenus à partir de plantes [génétiquement modifiées] et destinés au traitement de maladies infectieuses, ont été décrits (7,8). Je me concentrerai maintenant sur des vaccins contre des cancers et des vaccins contre le virus humain d'immunodéficience chez les humains ( HIV ).
Un vaccin contre un cancer colorectal a été produit dans des plantes de tabac [génétiquement modifié] (13), de même qu'un vaccin pour le traitement d'un lymphome non-Hodgkinien (14). Un vaccin contre le produit oncogène du papilloma virus, causant le cancer cervical humain, a été produit en utilisant un vecteur du virus X de la pomme de terre, portant un antigène de la protéine oncogène virale (15).
Ces vaccins pour lutter contre des cancers constituent un effort important pour contrôler ceux-ci, mais la dissémination insouciante des vaccins de plantes cultivées dans l'environnement, pourrait considérablement augmenter la sensibilité de certaines personnes à des cancers spécifiques par le développement de la tolérance orale.
Le gène Gag du virus d'immunodéficience du singe (SIV), un substitut du HIV , a été employé pour transformer [génétiquement] la pomme de terre (16). Dans cette expérience, le gène SIV d'origine a été employé plutôt qu'une copie synthétique améliorée de plante. Cela peut expliquer la production relativement faible de la protéine Gag .
Dans une autre expérience, la protéine de la capside (enveloppe) du virus de la mosaïque de la luzerne a été modifiée pour exprimer des peptides antigéniques pour le virus de la rage et le HIV. Des anticorps contre la rage et le HIV ont été exprimés chez des souris immunisées avec des peptides antigéniques (17). Le gène tat d'immunodéficience humaine et simiesque ( SHIV ) a été fusionné avec le gène de la sous-unité de la toxine de choléra et la combinaison a été employée pour transformer génétiquement la pomme de terre. La protéine fusionnée a été trouvée efficace pour l'immunisation de la muqueuse (18)
Dans aucune des publications rapportées ci-dessus, il n'a été discuté à propos du danger potentiel de la diffusion par transfert de gène horizontal et de la recombinaison génétique des virus .
Un certain nombre de perfectionnements techniques ont été employés pour augmenter la production des antigènes vacciniques. Le perfectionnement des codons utilisés a été mentionné (3). Différentes combinaisons de promoteurs et d'amplificateurs ont été employées pour augmenter l'expression d'un gène de virus hémorragique du lapin chez la pomme de terre (19). Le promoteur du gène codant pour la patatine de la pomme de terre s'est montré plus efficace que le promoteur du virus de la mosaïque du chou-fleur (CaMV) ou que le promoteur du gène codant pour la synthèse de l'ubiquitine. La Ricine B, une sous-unité de la lectine de la ricine, un poison mortel, a été proposée comme adjuvant de la distribution pour les vaccins au niveau des muqueuses (20).
Au moins en ce qui concerne l'information actuellement publiée, les vaccins provenant de plantes [génétiquement modifiées] et les anticorps sont loin d'être au point et prêts pour une production commerciale importante. La production des vaccins à partir de plantes dans des cultures vivrières de première importance, comme le riz et le maïs , est extrêmement imprudente pour des raisons environnementales et de santé publique, mais une publication récente indique que le maïs, tout au moins, est toujours favorisé par les promoteurs de vaccins à partir d'une plante cultivée (21).
Une société du Texas, Prodigène, a placé le transgène gp120 dans un maïs génétiquement modifié, comme un moyen économique d'obtenir un vaccin contre le HIV par prise orale.
Vejkovic et Ho ont déjà souligné les risques de la contamination de nos plantes alimentaires à partir de la dissémination des OGM [dans la nature], avec des conséquences potentiellement désastreuses. A partir de ce que l'on sait déjà sur les gènes et les protéines, cela revient à lancer, sur une population, une arme biologique à effet retardé. Non seulement c'est extrêmement risqué pour les êtres humains, mais cela pourrait affecter tous les organismes de notre chaîne alimentaire et multiplier les opportunités, pour un gène donné, de se recombiner dans notre environnement avec des bactéries et des virus, parmi lesquels 99% ne peuvent pas être mis en culture au laboratoire et restent donc complètement inconnus.
Il y a maintenant un vaccin oral combiné ( HIV et hépatite B) encore plus dangereux : il a été développé sur une tomate [génétiquement modifiée] à partir d'une protéine spéciale constituée des antigènes env et gag du HIV , fusionnée avec la protéine antigénique principale HbsAG du HBV . Cela a été communiqué dans la presse spécialisée depuis le Centre scientifique national �Vector', pour la Virologie et la Biotechnologie de Novosibirsk, l'institution principale des armes biologiques en Russie. Ce vaccin est annoncé comme « agréable et inoffensif » et comme le produit conjoint de plusieurs autres institutions russes, plus « des scientifiques du Département de la Recherche Agronomique du Maryland, aux Etats-Unis ». Un article du New York Daily News permet d'identifier l'un d'eux : Charles Amtzen, fondateur de l'Institut de Design Biologique à l'Université de l'Etat de l'Arizona, aux Etats-Unis.
La réglementation doit freiner des quatre fers immédiatement et avec fermeté
En conclusion, il y a eu des mises au point à très grande échelle et des expérimentations conduites en plein champ, pour des vaccins et des anticorps thérapeutiques, produits à partir de plantes génétiquement modifiées, avec peu d'attention apportée aux conséquences environnementales et en matière de santé publique, de cette dissémination dans les champs en plein air.
Les principales expositions accidentelles de la population sur lesquelles on a pu faire la lumière, n'ont pas eu grand effet pour ralentir le rythme du développement et des expérimentations, lesquelles se sont déroulées en secret, à l'écart de tout examen public minutieux.
Nous allons tout droit vers un gigantesque empoisonnement de nos aliments de base essentiels, sauf si les fonctionnaires chargés de la réglementation freinent des quatre fers immédiatement et avec fermeté.
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Rappel de quelques définitions et compléments sur ce sujet :
Anticorps : une molécule spécifique, de la famille des immunoglobulines, ayant une séquence spécifique d'acides aminés , qui est produite dans les organismes vivants par les certains globules blancs : les lymphocytes B et les plasmocytes, en réaction à la présence dans cet organisme d'un antigène . L'anticorps a la propriété de pouvoir se combiner avec l' antigène à l'origine de sa production, pour le neutraliser (ce mécanisme empêche notamment les virus de se fixer sur leurs cibles). C'est donc une protéine fabriquée par des cellules chargées des réactions immunitaires et dirigée de façon spécifique contre un antigène. l'antigène peut venir du milieu extérieur ou de l'organisme : certains correspondent à des composants normaux et sont tolérés (dans le cas contraire, il y a maladie auto-immune où l'organisme attaque ses propres constituants) ; d'autres apparaissent sur des cellules modifiées par une infection, notamment par un virus, ou devenues cancéreuses. Certains anticorps d'origine animale (sérum) ou humaine (gammaglobuline) sont utilisés en injection pour lutter contre des agents toxiques ou infectieux.
Pour d'autres informations, l'on peut consulter le site :
http://www.fnclcc.fr/fr/patients/dico/definition.php?id_definition=113
Chlororoplastes : organites intracellulaires contenus dans le cytoplasme des cellules chez les végétaux chlorophylliens. Les chloroplastes sont les descendants d'une cellule procaryote intégrée ; ils effectuent la photosynthèse d'une façon pratiquement semblable aux cyanobactéries procaryotes, en absorbant la lumière solaire dans la chlorophylle liée à leurs membranes. Certains ont une étroite ressemblance structurale avec les cyanobactéries, de par leur taille et la façon dont leurs membranes, portant la chlorophylle, sont empilées en lamelles.
Glycosylation : processus d'accrochage d'une unité glucidique (sucre) à une protéine.
Pour les conséquences détaillées en virologie, on peut consulter un exemple donné dans :
http://www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/bio_rech/vir/e-docs/00/04/02/3F/article.md?type=text
HBV : virus à ADN avec enveloppe de la famille des hépadnvirus, qui est responsable de l'hépatite B. Pour plus de détails, l'on peut se référer au site suivant :
http://www.euroliver.be/french/faq/hep-b2.htm
HIV-1 ou H uman I mmunodeficiency V irus : un Lentivirus qui est généralement reconnu comme responsable et agent étiologique du S yndrome d' I mmunodéficience A cquise ou SIDA . Il est caractérisé par son effet cytopathique et son affinité pour les lymphocytes T4.
Pour plus de détails, on peut notamment se référer aux sites suivants :
En français : http://cliniquelactuel.com/home/page/hiv (généralités) et http://look4.free.fr/bio/viro/hiv.htm (virologie)
En anglais : http://www.cellsalive.com/hiv0.htm
Immunologie : science de l'immunité, qui étudie les mécanismes par lesquels les êtres vivants maintiennent leur intégrité physique et luttent contre les molécules et contre les organismes qui leur sont étrangers. |
Pour plus de détails, l'on peut notamment consulter le site suivant : |
http://www.webencyclo.com/articles/articles.asp?IDDoc=00001439
OGM : O rganismes G énétiquement M odifiés (on dit également transformés ou manipulés ou transgéniques ). Nom donné à un être vivant issu d'une cellule dans laquelle a été introduit un fragment d'ADN recombiné, étranger. L'individu OGM qui en résulte, possède dans toutes ses cellules l'ADN recombiné étranger introduit au départ et intégré dans son patrimoine génétique.
Recombinaison génétique des virus : c'est un processus au cours duquel du matériel génétique est échangé entre deux virus, donnant naissance à un descendant qui possède un acide nucléique provenant des deux parents. Ce processus génétique peut se réaliser entre des virus de même espèce (recombinaison homologue), ou d'espèces différentes (recombinaison hétérologue). Cette opération nécessite une infection double d'un même substrat cellulaire. Ce processus est bien connu pour les virus VIH : l'infection répétée d'un sujet infecté aboutit à l'obtention de virus recombinants. Ce processus joue un rôle important dans l'évolution des rétrovirus. La recombinaison génétique est une propriété fondamentale pour l'évolution. Ces informations peuvent être utilement complétées, pour ce qui concerne les maladies virales émergentes, en consultant le site très bien documenté de l'IRD :
www.mpl.ird.fr/suds-en-ligne/ fr/virales/mecanism/evolu04.htm
T ransfert génétique horizontal : échange de matériel génétique d'une espèce à une autre, sans passer par le système de reproduction sexuée. Ce type d'évènement, commun chez les microorganismes et mis en évidence dans les années 1950, peut jouer un rôle considérable dans l'évolution des êtres vivants. Il peut conduire à remettre en cause des arbres phylogénétiques issus d'analyses de séquences génétiques.
Transgènèse ou transformation ou manipulation ou modification génétique = ensemble de manipulations qui consistent à intégrer de l'ADN recombiné d'origine(s) diverse(s) dans du matériel vivant receveur pour donner naissance à un organisme génétiquement modifié ou OGM .
Vaccination : introduction dans l'organisme de tout ou partie d'agents microbiens ou viraux , permettant de l'immuniser contre une maladie infectieuse . Pour plus d'information, consulter le site suivant :
http://www.webencyclo.com/articles/articles.asp?IDDoc=00002978
Traduction, rappel de quelques définitions et compléments :
Jacques Hallard, Ing.CNAM, consultant indépendant
Adresse : 2240 chemin du Tilleul, F.13160 Châteaurenard
Courriel : [email protected]
Fichier: OGM Pharm Crops for Vaccines and Therapeutic Antibodies 2.doc
L'article original en anglais également peut-être consulté par les membres de l'ISP sur le site suivant :
www.i-sis.org.uk/pbvata.php
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